Il essaie des fois de défaire ce nœud
Essentiel, sa force, sa faiblesse
Une couronne imaginaire posée sur la tête,
Une brioche croquée dans la pénombre,
Loin du regard des autres
Le soleil brille sur lui
Il ne le voit pas
L’estragon de son hémisphère,
Il pourrait laisser ses bagages derrière lui
Et aller dans les roses de son enfance
Embrasser le sable des jours oubliés
Pourquoi se cache-t-il quand le vent se lève ?
Ses poches sont vides de toute façon.
Le chien errant en lui le suit depuis toujours
Mais n’a jamais la force pour le rattraper
Son ciel de l’absolu est entouré d’horizons
Mais il l’écarte, un mensonge démenti
Installé confortablement sur son canapé
Au milieu d’un champ de poussière
Il ne vit que la moitié de son existence
Jules Delavigne, 2006
Mon avis :
J’aime beaucoup ce poème et tout particulièrement, la dernière phrase.
Je ne voudrais pas paraître pessimiste, mais je trouve que cette phrase représente bien la réalité.
Rassemblé au reste de ce merveilleux poème, elle amène à penser au manque de liberté et de bonheur.
Peut être que le poète veut nous dire que notre liberté n'est que partielle, et que par conséquent, sans le savoir, notre bonheur n'est pas aussi grand qu'il peut l'être ?
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Bien à vous,
Jade.